sexta-feira, 7 de dezembro de 2007

Un suspect placé en garde à vue après l'explosion d'un colis piégé à Paris

Dans l'enquête sur l'attentat au colis piégé qui a fait un mort et un blessé grave, jeudi 6 décembre, dans un cabinet d'avocats parisien du 8e arrondissement de Paris, un suspect a été interpellé et placé en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi.

Selon l'agence Reuters qui cite une source policière, il s'agit d'un architecte âgé d'environ 45 ans qui avait harcelé dans le passé l'une des avocates du cabinet visé. L'AFP précise que cette avocate, Catherine Gouet-Jenselme, a déposé plainte contre lui en 2005 pour "harcèlement" et qu'il a bénéficié d'un non-lieu mi-novembre.

Vendredi matin, la piste politique semblait donc écartée par les enquêteurs qui avaient annoncé jeudi soir qu'ils allaient s'intéresser aux dossiers traités par ce cabinet, spécialisé entre autres dans les affaires civiles, situé sur le même palier que la Fondation pour la mémoire de la Shoah, et trois étages au-dessus du cabinet d'avocats cofondé par Nicolas Sarkozy, ce qui avait, dans un premier temps, multiplié les pistes potentielles.

LA POLICE RECHERCHE UNE COURSIÈRE

La personne tuée, âgée de 60 ans, était secrétaire au cabinet d'avocats de Catherine Gouet-Jenselme. Un avocat de ce cabinet, Me Olivier Brane, 58 ans, a été grièvement blessé à l'œil et aux mains mais ses jours ne sont pas en danger. Il est toujours hospitalisé à Paris.

Selon la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, deux charges explosives se trouvaient dans le même colis à l'intérieur d'une "caissette en bois", du type caisse de vin, mais un seul des dispositifs de mise à feu a fonctionné. L'"engin explosif doit être analysé par les experts du laboratoire scientifique de la police parisienne", ce "qui prendra du temps", expliquait jeudi soir une source proche de l'enquête. Selon cette même source citée par l'AFP, l'audition de plusieurs témoins a permis d'établir que l'explosion a été "quasiment automatique et concomitante" après que le colis piégé a été déposé au cabinet d'avocats par un coursier qui fait l'objet "de toutes les investigations".

Jusqu'ici, aucune société de coursiers ne s'est signalée. Les enquêteurs de la brigade criminelle travaillent sur les vidéos des caméras de surveillance, mais la personne qui a apporté le paquet a gardé son casque de moto. Selon Le Point.fr, leurs recherches se concentreraient sur une coursière "brune, la vingtaine, d'un mètre cinquante-cinq et portant un casque (...) de type nord-africain".

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